Ma conversation avec M. Belliard du 26 avril 1990 est retranscrite page 603 de Malim Une histoire française.
« Je rappelle M. Belliard le 26 avril. J’aborde la question en évoquant M.
Laugel.
— Je vous avais contacté il y a maintenant 15 jours, et je vous avais parlé de
M. Laugel et puis, je ne vous avais pas eu depuis. Alors je voulais savoir s’il y
avait des informations nouvelles.
— Ben non, non non, y’en a pas, hein, sauf qu’ils trucident tout le monde,
maintenant, au Soudan, hein. Vous avez vu, hein, bon, ben, c’est tout, ça devient le délire, le délire absolu. Dans ce cadre-là, moi, je sais pas… Je pense que, hein…
— Oui.
— Bon, ben, c’est tout, c’est détestable, ça n’a jamais été comme ça ; dans
l’histoire du Soudan, heu, enfin, voilà, si, si, si… Nous, on a donné nos… le travail à notre ambassadeur. Lui, il l’a fait. Il a contacté les Soudanais, à plusieurs reprises, et il a été reçu, bon, ces gens-là ne voudront jamais qu’on, qu’on, qu’on sache la vérité. De toutes façons, nous, on la connaît. Ils voudront jamais qu’il y ait d’enquête… L’OACI, pour eux, n’existe pas. Heu, bon, voilà, enfin… et c’est pas abandonner que de le dire. On peut toujours s’accrocher, mais il faut surtout attendre qu’il y ait de véritables changements au Soudan, avec les gensqui sont au pouvoir, je vois vraiment pas ce qui est possible de faire voyez-vous. Donc, enfin, voilà, il n’y a rien de vraiment nouveau, hein.
— Ben, je vous remercie.
— Au revoir.